Les Sentiers de Mirkwood

Valandra qui en deduisit ce que cet Elfe ne comprenait pas le Ouistrain, demanda à Idrial de traduire:

"Bonjour, Moi, c'est Valandra du Rohan et j'aide ces personnes à porter secours au petit Narelas!"

Elle considerait qu'elle en avait dit assez. En effet, elle ne connaissait rien de cet elfe ni de ses intentions et ne voulait pas rentrer dans les détails quant aux raisons de sa venue dans cette forêt.

Mais elle lança un regard avertisseur à Anglas au cas où l'envie lui reprendrait de parler à sa place!

Anglas, un peu dépassé par les évènements, se concentra à nouveau ce qu’ils étaient en train de tous faire : essayer de retrouver Narelas.
Valandra le regardait de travers une fois de plus, c’était reparti. Qu’avait-il fait, qu’avait-il dit ? Il se creusait la tête pour comprendre, mais il ne voyait pas. Peut-être le repoussait-elle ? Pourtant, il avait cru qu’elle lui lançait des œillades suggestives. Décidément, les Humaines étaient aussi compliquées que les Edheleth. Ce devait être plus la nature féminine que la race… Bon enfin, il verrait cela plus tard, si elle lui résistait, cela devenait plus piquant.
Ils avançaient vers l’endroit d’où venaient les sons, avec de plus en plus de difficultés car la végétation devenait très touffue.
Et du coup, le cerveau d’Anglas était en surchauffe. Il se mit à réfléchir au nouveau venu : Bregoll. Il regrettait de n’avoir pas eu le temps de l’interroger d’avantage. Et pourtant, sa tête lui rappelait quelqu’un. Voyons, un Noldo…. Ou pouvait-il avoir rencontré des Noldor avant ? Depuis qu’il était né, il n’en restait plus des masses, ils avaient tous trouvé le moyen de s’entre-tuer, de lancer des défis absurdes, de provoquer les Valar pour un oui pour un non. Son Père le connaissait sûrement, ou même Legolas.
Mais il changea d’idée car il avait d’autres préoccupations.
Et tout d’un coup, Maglor qui était devant lui, alla lamentablement s’écraser sur une épaisse paroi de verre que personne n’avait vue, même Radagast.
Anglas pila et Idrial et Valandra qui étaient juste derrière lui s’écrasèrent à leur tour sur son dos et, malchance, Idrial avait sa dague en main et lorsqu’il la prit dans les côtes, cela lui fit très très mal….

Bregoll avait ri intérieurement lorsqu’il avait entendu Idrial lui traduire les propos de Valandra. Il comprenait et parlait parfaitement le Ouestrain, avec un léger accent Noldorin, mais bon…. Mais il ne lui dit rien. Il se contenta de s’incliner lorsqu’Idrial eut fini de traduire.
Et bien c’était bien intéressant cette petite compagnie et s’il s’y prenait bien, ils allaient le ramener à Thranduil. Parfait c’est ce qu’il voulait.
Le petit jeune là, Anglas, le Prince héritier, il se souvenait parfaitement de lui. Il l’avait connu lors de la guerre de la dernière Alliance. Il n’en menait pas large, c’était encore un bébé en ce temps là. Mais il avait réussi à écrabouiller quelques orques, ses premiers sûrement et il devait en être fier comme un paon. Il devait toujours l’être d’ailleurs car apparemment les deux filles le collaient comme des sangsues.
Pendant qu’il réfléchissait ainsi, il faillit renverser Legolas et le petit qui étaient juste devant lui : ils venaient de stopper brutalement comme si une crevasse venait de s’ouvrir sous leurs pieds…

Valandra à présent ne regardait plus Anglas. Elle tentait de se concentrer sur le danger. Mais elle n'y arrivait pas totalement. Elle vait été heureuse qu'Anglas n'ait ajouté aucuns commentaires désagréable à ses oreilles!

Alors là, bien qu'elle etait attirée par lui, elle ne pouvait le nier, elle ne se laisserait pas faire par un homme quel qu'il soit! Le règne de la peur de vexer son pretendant sous prétexte qu'elle l'aimait etait revolu! Et comparé à ce qu'elle ressentait pour Anglas, elle commencait vraiment à se demander si son amour pour Rumil avait été bien réel! Mais elle devait le cacher à l'elfe qui serait trop content de l'apprendre! Mais si lui aussi partageait les mêmes sentiments qu'elle, il allait certainement prendre cet acte comme un défi à relever. Et si c'était le cas, il allait voir ce qu'il allait voir!

Pendant ses pensées, elle n'avait pas vu qu'elle se trouvait juste derrière Anglas et quand elle s'écrasa contre cette paroi de verre que personne n'avait vu. Elle se reprit bien vite et vit le sang couler de la plaie qui s'était formée au contact de la dague d'Idrial.

Valandra Blanche comme un linge tant qu'elle etait inquiète, se tourna vers Radagast lui dit:

"Maître Radagast! Venez vite ici! Le Prince Anglas saigne abondament!"

Elle s'en etait fichue du protocole et de sa manière de parler à cet homme. Son inquiétude pour Anglas etait ce qu'elle etait. Mais maintenant, il savait et peu lui importait! Tout ce qu'il comptait, c'était qu'il s'en sorte!

Elle le regarda. Elle savait qu'il souffrait. Et tout celà de la faute de la dague d'Idrial. Mais elle n'avait certainement pas prévu ce qu'il allait arriver et elle ne pouvait lui en vouloir. Elle lui dit:

"Je pense que vous devriez vous asseoir Prince Anglas et vous laisser soigner!" Elle lui avait parlé avec un mélange de douceur et de determination. Elle ne pouvait supporter cette idée de le voir souffrir. Pourtant il avait dû en voir durant sa longue vie! Mais il se trouvait qu'en cet instant précis, elle se trouvait auprès de lui. Et elle ne le laisserait pas perdre tout son sang et rester à ne rien faire!

Valandra se rendit compte qu'elle s'était trompée. En guise de profonde blessure, Anglas avait une légère estafilade.

Elle ne savait plus où se mettre mais elle devait des excuses au prince Anglas et lui dit la mine rougissante:

"Euh! je suis désolée prince Anglas! Je me suis trompée! J'ai crut voir que vous saignez fort alors qu'il en etait rien!"

Elle etait à présent rouge comme une pivoine et regardait partout sauf du côté d'Anglas qui semblait la regarder droit dans les yeux (du moins in essayait.

Comment avait-elle pu être aussi sotte? Et se trahir de la sorte? Car maintenant, si il n'était pas au courant de ce qu'elle pouvait ressentir pour lui, elle etait sûre qu'il savait. Elle allait lui payer Idrial d'avoir planté le couteau dans le dos d'Anglas! Elle lui lança un regard noir!

Elle tenta de reprendre son calme et dit:

"Non! Je pense que nous devons rechercher Narelas! Où peut-il bien se trouver?"

Elle n'avait pas le ton assuré et son trouble pouvait se voir facilement. Mais ce n'était pas le moment de penser à ce qu'elle pouvait ressentir en cet instant et elle devait sauver Narelas.

Ah bon, vous êtes sûre ? fit-il dans un Ouestrain approximatif c'est que dans le dos, je ne vois pas grand chose Radagast accourut cependant avec un gros pansement plein d'un truc rougêatre (sûrement du vin de mûre) et le lui flanqua sans ménagement sur sa belle estafilade. C'était douloureux quand même un peu, mais Anglas ne broncha pas, il s'était assez couvert de ridicule, ça allait bien.

Valandra etait heureuse qu'Anglas ne lui ait fait aucunes reproches au niveau de ce qu'elle avait vu! Mais pourquoi donc avait-il prononcé son nom? Elle avait sa petite idée sur la queston, mais préféra l'ecarter tant ca lui paraissait fou!

Mais quoi qu'll advienne, elle devait cacher ses sentiments à Anglas! Même si cette idée lui paraissait compliquée.

Elle fut soulagée de voir que Radagast se soit passé du mondre commentaires à son sujet. Elle etait suffisament troublée ainsi sans en rajouter! Et aussi qu'il lui ait mis un pansement! Il valait mieux!

Elle etait prête à partir et se concentra sur le danger qui approchait au lieu de penser à Anglas. Et en plsu, elle avait l'impression qu'il la fixait. Et elle n'osait pas regarder de son côté pour s'assurer du fait!

Ah Idrial allait le payer! Et non seulement pour ce fait, mais aussi parce qu'elle avait l'impression qu'elle regardait Anglas trop souvent! Et ca y est! Maintenant la jalousie venait s'ajouter au reste! Elle devait combattre ce sentiment! Mais celà lui etait impossible. De toute façon, Anglas serait trop heureux si ils les voyaient de crêper le chignon rien que pour lui! Et de plus le fait etait que cette histoire etait impossible! Comment un elfe immortel pourrait-il aimer une humaine mortelle? Celà lui paraissait inconcevable.

Et elle tenta de se ressaisir tant bien que mal!

HRP: Juste pour vous dire qu'à partir de lundi, je ne serai plus là que le mercredi :'(!!! Mais bon, si vous devez deplacer mon perso et que sa vie en dépend, je vous permets de le faire ! Mais pas à outrance bien entendu ! Bomme semaine à tous! Bsous !

HRP: Merci à tous de votre accueil, je vais essayer de suivre les conseils de maître Angriss : le cheval est un coursier elfique (snif adieu mearas) et il ne va grimper sur l'arbre (...) ( malheureusement ) Ah et l'aigle est juste un ami, il est trèèès différent des autres aigles, déja par sa taille, mais je ne suis pas son maître...
C'est bon??? pfiou... stress stress


Enduril réfléchissait: devait-elle aller à leur rencontre ou les attendre?
Finalement la curiosité l'emporta et, comme la foret devenait de plus en plus dense, elle descendit de son cheval et lui parla en elfique (quelques notions), lui disant de l'attendre et de partir si elle tardait ou s'il y avait un danger. Elle le ramena dans une clairière et lui ota sa selle et tout son équipement qu'elle mit au pied d'un arbre.
Elle se redressa ensuite et, remettant sa cagoule, elle siffla brièvement.
Nenya ,qui tournoyait encore aux alentours descendit en flèche et ne freina que devant son amie."Vers quelle direction sont-ils?"Nenya répondit en déployant ses ailes "Suis moi".
La Rodeuse vit qu'il était parti aproximativement vers le nord, et, en prenant son bâton, le suivit.
Elle marcha quelques minutes lorsqu'elle entendit un étrange bruit étouffé.
Machinalement elle mit sa main sur la poignée de son étrange poignard.
Plus rien. Elle continua sa marche et là, elle les vit.
Une compagnie d'Elfes et d'Humains qui avaient une étrange façon de se comporter.
Certains bougeaient leurs mains comme s'il y avait une barrière invisible, une jeune fille était accroupie près d'un Elfe...
Etrange compagnie se dit la Rodeuse; Néanmoins ils ne semblent pas avoir de mauvaises intentions. Elle se dirigea donc vers eux, et lorsqu'ils la virent, ils sortirent leurs armes.
Bien, au moins elle n'avait pas affaire a des froussards qui généralement ne se rendaient compte de sa présence que lorsqu'elle se mettait en face d'eux.
Elle leva ses mains, en signe d'apaisement et dit:"Je viens en amie et je jure que mes intentions ne sont pas mauvaises"
Personne ne répondit. D'ailleurs il semblait qu'ils n'avaient rien entendu.
"Mais qu'ont-ils donc?" se demanda Enduril tout en avançant lentement.
Soudain elle le sentit, elle eut un vertige et recula instinctivement.
Enduril ferma les yeux et ne les rouvrit qu'a demi. Oui, elle la voyait maintenant : une barrière d'énergie bloquait le chemin sur un rayon d'au moins 15 mètres.
Cela expliquait le comportement de ces gens...
Enduril sut ce qu'il fallait faire. Mais elle ne savait pas si elle y arriverait.
La magie qui avait fait cette barrière était quand même assez puissante.
Mais elle devait les aider. Elle prit son bâton et le tendit devant elle. Elle fit signe à la compagnie de reculer, ce qu'elle fit.
"Fais le vide dans ton esprit"
Elle se rappelait les paroles de Gandlaf quand elle lui vait demandé d'être son apprentie.
"Concentre toi sur le bâton"
Enduril reprit son souffle. Le baton commençait à luire doucement.
"Pense au Feu"
"Pense au froid"
"Frappe!"
Elle le fit. La lueur au bout du bâton grossit, devint bleue, puis elle quitta le bâton et se dirigea vers le champ d'énergie. Les Elfes ne bougèrent pas mais les humains mirent leurs mains instinctivement au-dessus de leur visage.
Il y eut une explosion.
Enduril ramena son bâton et avança. Rien ne lui bloquait le passage.
Elle regarda un à un les membres de cette équipe et leur sourit.

Anglas qui ne souffrait plus du tout, dit à Idrial rouge de confusion que ce n’était pas grave. Il lui ébouriffa les cheveux pour lui faire comprendre qu’il ne lui en voulait pas pendant que Valandra leur jetait un regard noir. Il alla ensuite, comme Maglor appuyer ses mains sur la paroi de " verre ". Tous en conclurent que ce truc devait être une barrière magique, encore une, destinée à protéger la fuite de l’infame créature qui emportait Narelas.
Soudain, au-delà de la barrière, surgit quelqu’un d’apparence humaine, avec un faucon posé sur son poing. Lorsqu’il pointa un bâton vers le groupe, tout le monde à nouveau banda son arc ou mit la main au pommeau de sa dague ou de son épée, prêt à dégainer. Le nouveau venu semblait parler, mais on entendait rien de ses paroles. Tout d’un coup, il y eut un grand fracas accompagné d’une vive lueur : la barrière avait explosé, plus rien ne les séparait du personnage, qui était en fait une femme, sûrement de race humaine, au vu de son apparence. Anglas commençait à trouver que cette forêt était un véritable " moulin ". Pourquoi n’y avait-il eu aucun rapport au palais sur toutes ces allées et venus.
Comme pour Bregoll, il demanda à Idrial d’approcher au cas où il faudrait traduire et joua son rôle d’inquisiteur interpelant en Sindarin la femme qui était souriante (mais ce n’était pas suffisant !)
Je suis le Prince Anglas, fils de Thranduil, Souverain de Mirkwood, qui êtes-vous ? Quelles sont les raisons de votre présence dans mon royaume ?

Bregoll avait regardé avec étonnement cette agitation elfico-humaine : le jeune Prince semblait attraper au vol le moindre prétexte une joute romantique avec les deux filles, son frère avait l’air complètement absent et légèrement ennuyé comme s’il était plongé dans un abîme de réflexion, le petit sautillait en chantonnant un truc syncopé qui devait être à la mode dans ces régions, le Mage marmonnait dans sa barbe, et l’éclaireur n’éclairait pas grand chose. D’ailleurs, lorsqu’il lui avait souhaité la bienvenue, il avait tressailli en entendant ce nom détesté : Maglor. C’était impossible, ce jeune homme avait dû se surnommer ainsi. De plus, il n’avait pas l’allure d’un Noldo. L’autre, le fils de Fëanor, frère du responsable de Nirnaeth Arnoediad, avait perdu la raison, détruit par ce satané silmaril qu’il avait réussi à reprendre à Eönwë avec son frère.
Au milieu de ses pensées, le présumé " mur de verre " vola soudain en éclats, au milieu des débris se tenait une jeune humaine, très belle, avec un faucon sur le poing et toute souriante.
Le prince se mit à jouer au Prince en lui demandant comme il l’avait fait pour lui de décliner son identité. Il avait dû faire ses classes dans la milice des forces de l’ordre…

Idrial n’avait plus ouvert la bouche depuis qu’elle avait trébuché, dague la première sur Anglas……. Elle avait juste pu emettre un " oups " a voix basse.
Mais lorsqu’ elle s’etait aperçu que ce n’etait qu’une estafilade et que l’autre feignait l’agonie pour avoir droit aux faveurs de l’humaine, toute la culpabilité dont avait souffert Idrial, s’eteind . C’etait consternant ! Elle regardait Bregoll qui observait le cinema, un sourcil relevé comme seuls les grands elfes savent le faire, cela la fit sourire. Décidemment, elle s ‘etait attardé sur les charmes d’Anglas, mais là, elle le trouvait franchement fade a coté de ce Noldo……… cette pensé lui mit le feu aux joues…..
Lorsqu’Anglas eut terminé sa démonstration de virilité et se releva, Il fit un geste, qui, normalement, aurait déclanché chez Idrial une réaction meutrière :[s] Il lui avait " ebourifé " les cheveux[/s]
Elle resta sans bouger, les yeux plantés dans ceux d’Anglas pour voir si elle n’avait pas révé . Et en plus il prenait des airs de " chez mandos la rancœur , hahaha "
Elle resta médusée, ne sachant que faire . Elle ne pouvait pas le tuer, c’etait le prince ! ! ! Veuillez pardonner ma maladresse, seigneur, j’espere que vous ne souffrez pas trop, c’est vrai, apres avoir vécu d’atroces guerres et autres supplices, celui ci est on ne peut plus terrible ! ça va aller quand même ? ? vous allez survivre ? ?
Elle le gratifia de l’un de ses sourires aux charmes ravageur et s’éloigna de lui, alors que Valandra la suivait d’un regard noir.
QUOI, c’etait pas de sa faute si Anglas s’etait jeté sur sa dague, mince alors….
Elle ne regardait pas par là a ce moment, mais elle entendit le fracas du mur invisible lorsqu’il se brisa . Elle se retourna vivement et aperçu une humaine, fort grande et belle pour ne pas être des dunedains……
Galadriel lui avait parlé de cette race d’humain assez souvent, et Idrial etait sure de ne pas se tromper….
C’est alors, que, bien sûr, Anglas l’embaucha de nouveau pour faire fausse traductrice royale ….
Bonjour, madame, monsieur vous demande de bien vouloir décliner votre identité, et, comme il ne parle que la langue des elfes, ilme demande de traduire pour lui. Je me presente, Idrial, garde au service de la dame de lumière, Galadriel. Comment avez vous fais pour detruire cette barriere ?
Puis, l’image de Narelas en train de suffoquer dans son cocon implosa dans son esprit. Elle attendit impatiemment la réponse de l’humaine, envoyant en même temps cette image dans les esprits de Legolas et Anglas, histoire de leur rappeler ce que l’on faisait ici…….

Maglor fit aussi ses présentations au nouveau venu et laissa parler Anglas, toujours trop sûr de lui. Il regarda de nouveau Valandra puis Idrial et ainsi de suite. Il remarqua que l'absence de Narelas se faisait ressentir au sein du groupe. Il remarqua à quel point Bregoll n'appréciait pas son titre de fils de Feanor. Il fit semblant de ne pas s'y intérresser et prit d'une pensée soudaine, il s'approcha de la femme et de l'aigle et demanda :
Est ce que cet aigle pourrait nous aider à nous repérer? En survolant la forêt et repérant des indices pouvant nous être utiles? D'ailleurs quel est son nom?

Glaurfinn, qui, comme Legolas avait l'impression de s'ennuyer, piétinait, en pensant à Narelas. Il n'avait pas l'esprit occupé par toutes les petites histoires d'adulte, et remarqua que la jeune humaine avait l'air singulièrement fatiguée. Il osa donc tirer sur la manche d'Anglas et lui dit :
"Prince... Prince... La jeune humaine a l'air très fatiguée... je ne sais pas si elle est en état de répondre à toutes vos questions, nous devrions d'abord lui donner un truc pour la requinquer..."

Anglas prêta attention à la remarque de Glaurfinn. En effet, l’humaine semblait incapable de lui répondre pour l’instant. Au point où l’on en était ce n’était de toute façon pas grave. Tout partait à nouveau en eau de boudin, la magie noire devait encore être à l’œuvre. Idrial et Valandra était presque arrivées à se crêper le chignon, Idrial était particulièrement insolente et commençait à roucouler en direction du nouveau venu (décidément, il lui rappelait quelqu’un, mais qui ?), Legolas était flegmatique, Maglor faisait sa tête des mauvais jours. Il n’y avait que Glaurfinn qui montrait un peu d’enthousiasme pour son ami.
En tout cas, il y avait une chose de très inquiétante, et il se demandait s’il devait entraîner tout le monde dans cette galère : la « chose » amenait Narelas de plus en plus vers le Sud. Jusqu’où ? Ils avaient désormais atteint le gué de la Rivière de la Forêt, (le « mur de verrre » avait été érigé juste devant).

Ils allaient devoir le traverser, et ensuite, bifurquer un peu à gauche pour éviter Emyn Duir, car il y avait maintenant malheureusement de fortes chances pour que cette horreur se dirige tout droit vers Dol Guldur.
Il interrogea mentalement Legolas dont l’air absent était en fait le signe qu’il était en train d’en déduire exactement les mêmes conclusions.
Il fit face au groupe et leur dit
Je réclame votre attention cinq secondes : mon frère a probablement été kidnappée par le monstre, mais pas pour son compte. Je ne crois plus qu’elle va le dévorer. Quelqu’un le veut. Et ce quelqu’un je crois savoir qui c’est.
Mon frère et moi, et Radagast s’il le veut bien car nous aurons besoin de sa magie, nous allons tenter de le récupérer avant qu’il ne soit trop tard. Ceci implique une très longue route : plusieurs jours de marche forcée, avec pour seules ressources le peu de lembas que nous avions pris, Solosimpë, rassure-moi, nous l’avons toujours ? Oui, bon, et à part ça, les baies de la forêt et l’eau fraîche, car nous n’aurons pas le temps de chasser et de préparer du gibier.
Les Elfes ont l’entraînement physique nécessaire, les Humains, j’en doute. C’est pourquoi, j’accepte qui veut venir, mais je ne retiens personne. Ceux qui veulent retourner au Palais, le peuvent, ils sont désormais en sécurité. Et maintenant ne perdons plus de temps, ceux qui m’accompagnent, allons-y…

Bregoll qui ne disait rien constatait deux choses : Maglor lui jetait aussi des regards en coin, et Idrial avait lestement envoyé promener Anglas, et lui adressait des sourires enjôleurs qu’il fit mine de ne pas voir. Elle était trop empressée à son goût. En approximativement 6 670 ans, il en avait connues des femmes, des Elfes de toutes tribus et même des Humaines (mais pas des naines !), et il connaissait leurs charmantes minauderies par cœur. Mais il avait juré de ne jamais s’attacher à personne et il tiendrait bon.
Mais tout d’un coup, le ton devint plus grave. Anglas venait enfin de comprendre que ce qui se passait ici n’était pas des jeux de petits encore dans les jupons de leur mère.
Comment réagirait Thranduil en apprenant que son plus jeune fils (après tout il n’en avait que trois !) venait de se faire capturer par le nécromancien ? Car personne n’osait dire ce nom ici, mais c’était bien de lui dont il s’agissait.
Il y avait dans ce groupe sûrement plusieurs personnes envoyées par Gandalf, et pas par hasard…
Le but de son voyage à Taur-Nu-Fuin avait été de rentrer en contact avec Thranduil, mais maintenant il y avait plus urgent, et son serment de vengeance allait se réaliser peut-être plus rapidement que prévu, dût-il y laisser la vie !
Il dit à Anglas : Je vous accompagne volontiers, Seigneurs Anglas et Legolas, à moins que vous ne le souhaitiez pas !

Glaurfinn décida de rester. Il se doutait bien qu'aucun ne voudrait rentrer, et il ne pouvait raisonnablement faire le chemin de retour seul. De plus, c'est son ami qui était emmené vers "là-bas"... Il frissonna et fut rempli de colère rien qu'a cette pensée. Il se doutait bien qu'Anglas comprendrait sa décision, et il le regarda simplement, en serrant son épieu, et son poignard dans l'autre main. Il dit simplement :
"Je ne peux continuer avec des armes aussi rudimentaires.. Si quelqu'un avait quelque chose à me prêter, un arc, ou une épée... "
Sa détermination s'était renforcée ; on pouvait le sentir dans le son de sa voix.